Suite de ce 22 juin 2010, après une balade matinale vers les lacs supérieurs de Marinet
(voir ce reportage), nous prenons la direction du Col de Marinet puis du col de Mary
en progressant dans une neige heureusement encore bien gelée.
Mais ce sont ensuite les méconnus lacs du Roure qui constituent notre objectif principal et avec raison puisque ces lacs divers et variés sont eux-aussi
encore largement marqués par l'hiver et se dévoilent avec plaisir à nos yeux très satisfaits du spectacle proposé.
Je citerai à nouveau les explications précises et détaillés de
geol-alp pour présenter ce secteur :
La rive droite du vallon de Mary comporte une partie basse, à pentes modérées et encore garnies d'alpages,
que dominent les escarpements rocheux à crêtes déchiquetées des Pointes de Mary.
Mais ce changement de modelé n'est pas justifié par une nature de roches différente ;
il est seulement dû aux modalités de l'érosion par les glaciers quaternaires, qui ont occupé presque totalement le vallon en élargissant son fond
par rabotage tout en laissant émerger les crêtes, soumises à l'érosion à l'air libre par les actions périglaciaires.
La presque totalité de ce versant est en effet formée par les roches quartzitiques de la partie inférieure (permo-triasique)
de la succession briançonnaise, disposées globalement en une puissante dalle inclinée de façon modérée vers le sud-ouest.
Il s'agit en fait là de la bande d'affleurements la plus orientale de la zone briançonnaise sur la transversale de l'Ubaye,
désignée parfois du nom de "bande du Roure". En fait ses couches reposent, en succession renversée, sur les schistes lustrés
piémontais affleurant de l'autre côté de la crête dans le vallon de Chabrières.
Ce versant change en outre un peu d'aspect et de constitution selon que l'on est au nord ou au sud de la bergerie de Mary.
Au nord le Plateau de Tuissier se caractérise par l'important développement des glaciers rocheux :
ils y ont colmaté d'anciens cirques glaciaires avec les abondants éboulis quartzitiques tombés des crêtes rocheuses.
Au sud le vallon du Roure montre une juxtaposition de bosses arrondies peu saillantes où la roche affleure en roches moutonnées;
entre ces dernières des espaces surcreusés par le glacier hébergent plusieurs lacs pittoresques.
Ce relief indique clairement que ce vallon a été occupé et aménagé par une langue glaciaire assez large qui descendait des crêtes de Maniglia.
Vue sur le massif de Chambeyron depuis les environs du Rocher Gravé 58 (2821 m) :

Seule la saxifrage à feuilles opposées parvient à se faire une place dans cet environnement minéral :

Vue vers le col de Marinet (2787 m) dominé par le massif de Chambeyron :

Au centre le Brec de l'Homme (3211 m) domine les paysages alors qu'au premier-plan un lac du Roure se devine :

Panorama d'un lac du Roure :

Le massif de Chambeyron depuis les berges enneigées d'un lac du Roure :

La surface de ce lac du Roure semble torturée par la saison froide qui s'achève, en arrière-plan des sommets comme la Pointe haute de Mary (3206 m),
les Dents de Maniglia (3166 m) et la Pointe du Fond du Roure (3181 m) (de gauche à droite) :

A gauche la Spera (3004 m) :

Une petite brise souffle sur ce lac du Roure dégelé :

Vue globale de ce lac alors que quelques cumulus accrochent le massif de Chambeyron :

Le miroir du Roure :

Sur la droite un bloc de glace vient de se détacher créant une petite agitation qui vient concurrencer la légère brise qui froisse la surface du lac :

Panorama sur le plus élevé des lacs du Roure (2677 m) :

Ce secteur des lacs du Roure offre une superbe fenêtre sur le Massif de Chambeyron :
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